• Pour prolonger le congrès....

     

    Passez donc au Pompidou (48 Lozère) où vous verrez jusqu'au 17 décembre une exposition de 40 oeuvres des années 50 des enfants de l'école de Pitoa (Cameroun)

    Fonds Amis de Freinet

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  • Trois interventions ont donné forme et corps à cette table ronde,

    1) celle de Charlotte Nordmann (éditrice, essayiste, traductrice) qui a été professeure de philosophie. Elle a posé le paradoxe de l’école républicaine – qui donne les outils pour s’émanciper – et qui contraint les élèves dans un cadre strict soumis aux politiques gouvernementales.

    2) Audrey Chenu a poursuivi en parlant de ses combats quotidiens sur le sexisme, le racisme et l’homophobie. Elle met en cause le dressage, la domestication, la pacification en cours dans les écoles traditionnelles. Elle prône la prise en compte de la place du corps et des affects pour toutes et tous, filles et garçons, dont le corps questionne par ses débordements.

    Maîtres mots : prise de conscience de sa place et des oppressions qu’on subit dans une optique intersectionnelle (intersectionnalité : méthodologie sociologique et féministe qui étudie les formes de domination et de discrimination, non pas séparément, mais dans leur intersection, en partant du principe que le racisme, le sexisme, le classicismes, l’homophobie ou les rapports de domination sont liés ; source Wiktionnaire)

    3) Cela, elle le partage avec ce que nous a apporté Yves Bonnardel : « La confiscation de la vie d’enfant ».

     

    Mes questionnements :

    Ce sont trois discours très contestataires qui ont peu de place dans les médias. Par exemple France Culture met en avant des producteurs de radios dont Alain Finkielkraut qui n’arrête pas de louer l’école de la IIIe République. C’est la difficulté qu’ont les mouvements d’avant-garde à obtenir un écho dans la société.

     

    Se questionner sur ce qui nous domine, c’est s’approprier d’une nouvelle manière son environnement. Je ferai bien le test mais pas seule, peut-être au sein du GD ?

     

    Imaginer une société où l’enfant ne serait plus contraint par l’adulte. Ouf ! … Fou ? Folle utopie ? Comment commencer ? Où commencer ? C’est quoi la relation adulte-enfant ? Ça met quoi en jeu ? Un besoin naturel, apprendre ? Ou être éduqué-e ? Un besoin naturel ? L’affection ? Comment imaginer le nourrisson au sevrage qui aborde l’espace, qui déborde, qui se trompe, qui pleure, qui cherche refuge auprès des adultes présents ? (Ça j’ai pu le vivre dans un lieu favorable, étant maraichère bio, du temps où j’étais mère allaitante.) Charlotte nous dit qu’évidemment les conditions ne sont pas remplies pour instaurer ce type d’éducation (je souligne, le terme éducation a été mis en question), d’accompagnement sur le chemin de la vie, d’initiation.

    Les contraintes culturelles, religieuses, n’ont pas été traitées au cours de cette matinée. Samié (Togo président de la CAMEM) se questionne sur les arguments scientifiques qu’on pourrait apporter pour faire avancer les mentalités à propos de ces sujets.

    Les connaissances sur la croissance de l’individu et le développement du cerveau pourraient nous guider sur une éducation libre et sans maltraitance (cf. Françoise Gueguen, Pour une enfance heureuse).

     

    Je me pose aussi la question de la transmission. L’adulte doit-il continuer à être un passeur de patrimoine ou matrimoine ? On dit que le mot humain vient d’humus, l’humus, c’est le support de la vie, il nait d’accumulations et de transformations. Alors l’humain aura-t-il à s’émanciper de ce terreau-là ? (la suite à l’atelier mené par Yves jeudi)

     

    Geneviève

     

    Références bibliographiques : de nombreux auteur-es ont été citées.

    Michel Foucault ; Pierre Bourdieu ; Christian Laval...

    De Yves Bonnardel, La domination Adulte chez Myriadis

    D'Audrey Chenu, Girl Fight aux Presses de la Cité

    Table Ronde - Domination et émancipation

     

     

     

    "Je me permets d’ajouter quelques lignes à cet article riche pour relever un propos d’Yves Bonnardel qui m’a paru très pertinent. Nous ne cessons d’entendre des louanges sur la co-éducation. Pour lui, le terme « éducation » connoté positivement pose déjà question ; concernant la co-éducation, son avis est d’autant plus tranché et j’ai tendance à le rejoindre sur ce point. La co-éducation actuellement, qu’est-ce sinon deux groupes de dominant-e-s qui discutent entre eux et prennent des décisions pour une tierce personne qui n’a pas son mot à dire ?

    Une réflexion de plus et un travail sur le terrain à mener de gaieté de cœur !"

     

    Mathilde

     

     

     

     

     

     

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  • Des jeunes solidaires pas milliardaires !

    Nous éducateurs et éducatrices de l'Icem-pédagogie Freinet constatons la dégradation des acquis sociaux des enfants et des jeunes conquis au XXème siècle :

    - l'abandon de l'obligation pour l'école publique d'accueillir tous les élèves de la maternelle à l'université (mineur-e-s isolé-e-s, enfants migrants, du voyage et des bidonvilles, enfants handicapés, étudiant-e-s pauvres…),
    - les discriminations par l'argent liées à la marchandisation des parcours scolaires et périscolaires,
    - la destruction programmée des réseaux d'aide et de la médecine de prévention,
    - l'absence de formation initiale des enseignant-e-s à leur métier et la suppression de la formation continue.

    Cette dégradation du service public d'éducation est volontaire et même organisée par les gouvernements successifs depuis le milieu des années 80.
    Elle est le résultat de politiques libérales au niveau international.

    Face à cette situation, se multiplient des recherches de solutions individuelles alternatives (écoles privées, école à la maison,...), chacun-e tentant de préserver ses propres enfants du désastre annoncé.
    Il y a une illusion à penser que chaque famille pourra s'en sortir mieux que les autres dans une société de plus en plus inégalitaire basée sur la compétition et la peur du lendemain...

    Nous souhaitons dessiner un autre futur en formant les enfants et les jeunes au refus de la comparaison, de la compétition, de la soumission et de la domination.

    Pour nous, les fondamentaux  sont la coopération, l'entraide, l'émancipation, la création, la solidarité.
    L'éducation de la génération qui nous suit doit contribuer à construire un monde plus juste, sans exploitation, sans destruction, sans racisme, oppression ou dogmatisme.

    Nous appelons l'ensemble des forces sociales et progressistes à créer un collectif unitaire pour défendre un service public d'éducation scolaire et périscolaire, de la maternelle à l'université.

    Comité d’Animation de l’Icem-pédagogie Freinet.

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  • Ma première fois au congrès de l'ICEM 

     

    Je suis Tony Maillard, ancien élève du CLEF Collège Lycée Expérimental Freinet (de 6e à la 3e) de La Ciotat [13]. Je suis venu pour remplacer Zoé Gibaud qui avait proposé d'animer un atelier mais qui s'est faite enrôler par une troupe de théâtre pour une tournée en Espagne et au Portugal. J'ai reçu le mail ''SOS Congrès'' de la part de Cathy Rigal (prof de Sciences de l'Information) pour remplacer rapidement Zoé...j'ai eu la chance de répondre au mail le premier, du coup je me suis fait enrôler pour le congrès.

     

    Je pensais que j'allais juste présenter mon atelier qui parle de ''mon chemin vers l’émancipation'' et rien d'autre. Je m’étais trompé sur toute la ligne !!! je pensais que j'allais juste rester avec mes profs (Cathy, Arnold, Anne et Sylvie) pour regarder un certain nombre de conférences et d'ateliers, sans aucune ambiance et avec des profs de partout faisant la tête toute la journée.

     

    Au lieu de ça j'ai trouvé des personnes très intéressantes autant les unes que les autres et une ambiance fraternelle. Le regard que les personnes portent sur moi m'a changé de celui des profs de mon lycée à Marseille car il est bien plus chaleureux et agréable.

     

    Ce matin (le jeudi 24 août) j'ai présenté mon atelier devant une dizaine de personnes qui ont été très touchées d'entendre mon parcours très mouvementé et étonnant.

    On peut dire que mon chemin vers l'émancipation grâce à la pédagogie Freinet a été de transformer ma violence et ma souffrance en coopération et bienveillance.

     

    Je remercie les organisateurs d'avoir accepté ma participation au congrès et je propose pour les prochains congrès d'organiser un atelier témoignages pour les jeunes issus de la pédagogie Freinet.

     

     

    Tony MAILLARD, ancien élève du CLEF.

    Futur élève Première Bac Pro Accompagnement Soins et Services à la Personne

     

    et notre première fois à un congrès avec un élève 24h sur 24h

     

    Il y a 2 ans au Congrès d'Aix en Provence, des élèves du CLEF avaient tenu à participer à nos ateliers sur la réunion de coopé, sur les 8 ans du CLEF...et cette année un autre pas a été franchi avec Zoé qui voulait animer un atelier de témoignage...pris en main et au pied levé de façon touchante par Tony. C'est pourquoi au nom de l'équipe CLEF collège, je tiens à remercier Tony pour son engagement sans faille et son sérieux...sans oublier ses parents qui continuent à nous faire confiance !!

    Et si les 26 et 27 mai 2018 vos pas vous portent en Provence, vous serez les bienvenus à la Fête des 10 ans des classes à pédagogie Freinet du Collège Jean Jaurès de La Ciotat que nos élèves de la première promo sont en train d'organiser.

     

    Une bonne rentrée à vous tous !

    Cathy RIGAL

    Professeur de Sciences de l'Information au CLEF de La Ciotat

     

     

     

     

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  •  

    Un espace éducatif multi-âges : késako ?

     

    Bienvenue là où la compétition est quasi-inexistante, là où les notes n'existent pas, là où les échanges sont vrais et ancrés dans la vie réelle. Les interactions sont multiples et permanentes, la coopération productive. C 'est là que les petits, par leur fraîcheur, leurs regards nouveaux, apportent de la dynamique au groupe ; que les grands sont à la fois tuteurs pour eux et mémoire du groupe.

    En bref, là où les apprentissages sont bien plus fluides que dans une classe mono-âge...

     

     

    Pour plus d'infos, de détails, rendez-vous sur la page Facebook du film, vous pourrez contacter l'équipe.

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