• Atelier-L'autorité dans la classe Freinet

     

    Martine Boncourt, ce matin, nous a proposé un atelier sur l’autorité quand on est un-e enseignant-e Freinet.

     

    Elle part du postulat que l’autorité est indispensable dans une relation d’éducation.

    Mais quelle autorité ? Quelle définition de cette autorité ? Il aurait été intéressant d’appuyer sur le sens même de ce terme si connoté négativement de nos jours.

    Atteinte d’un rhume machiavélique et anesthésiée par les 67° degrés sévissant dans la classe, je n’ai pas posé la question, il est vrai.

    Personne d’autre ne l’a fait malheureusement. Est-ce parce qu’il existe une définition fréneitique dont je n’ai pas connaissance ou est-ce que chacun-e a reçu ce mot dans l’acception qui lui convenait ?

     

    Je me suis donc demandé si l’autorité pouvait être bienveillante, douce. Si elle ne consiste pas toujours en un rapport de force.

    Je me suis demandé s’il était encore bien nécessaire d’utiliser ce terme lorsque c’est le groupe, le collectif, qui est censé réguler la vie de la classe, avec un-e enseignant-e au même niveau que les élèves.

     

    J’ai donc interrogé certaines personnes rencontrées ça et là pour avoir leur point de vue. Entendre d’autres avis, d’autres positionnements.

    L’un d’elleux m’a répondu que l’autorité pouvait consister en la reconnaissance d’une compétence, d’un savoir ou encore en une confiance qu’on accorde à l’autre. Cette définition me parle beaucoup plus mais elle ne concerne pas que les adultes. On peut reconnaître un savoir-faire en n’importe qui.

     

    Une autre personne a ajouté que dans « autorité », nous retrouvons l’idée d’auteur-e.

    Ariane Bilheran, philosophe et psychologue, écrit : « D'après Benveniste, « augere » (augmenter) consiste avant tout à poser un acte créateur, fondateur, voire mythique, qui fait apparaître une chose pour la première fois. Bien évidemment, dans la même racine étymologique, l’auteur (auctor) est celui qui fonde une parole et s’en donne le garant. Ce terme était particulièrement employé pour les historiens, l’auteur étant la personne d’où émerge une crédibilité de parole concernant l’héritage et le passé. »

    Ce qui se rapproche fortement des élèves créateurices, acteurices et auteur-e-s de Freinet, mais encore une fois, les enfants sont concerné-e-s par cette acception et l’enseignant-e n’est pas considéré-e comme un être à part.

     

    Mathilde

     

     

     

     

     

     

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