• Atelier-Pourquoi vouloir faire des maths autrement et comment?

     Atelier de Joëlle Martin et Rémi Jacquet

     

     

     Joëlle Martin a découvert la pédagogie Freinet après avoir lu Korzcak et rencontré un maître pratiquant la pédagogie Freinet.

     

    Son projet est de faire aimer les maths à tous.

    Dans sa classe, son objectif est que tous les enfants se sentent bien et progressent d’où l’emploi de la méthode naturelle. Son but est que tous les enfants aiment ce qu’ils font.

    Une fin de l’année où Joëlle gardait ses élèves une seconde année, elle leur avait demandé ce qu’ils voulaient conserver pour la rentrée. Rien n’est sorti sur les maths ce qui lui a fait prendre conscience qu’il fallait pratiquer la méthode naturelle en mathématiques.

     

    Elle insiste : « Il faut se construire un projet très simple mais qu’il puisse tenir toute l’année. »

    Afin de se rassurer, la première année, elle a mis en place des créations maths à mi-temps soit deux séances par semaine ce qui lui a permis de se lancer en toute sécurité. Les années suivantes elle  fait uniquement des créations et n’utilise plus de fichier.

     

    Petite mise au point : « Il y a deux courants dans l’ICEM : création et recherche. Les protocoles sont différents mais il s’agit dans les deux cas de la méthode naturelle. »

     

    Joëlle utilise le protocole de création en l’aménageant.

    Le temps de création est court (une minute, le vendredi), sur une feuille A4 (prénom de la couleur de leur groupe) les enfants créent à partir de la consigne suivante « Tu cherches une idée math avec des lignes, des points, des nombres, des signes ». Au cours de l’année, on peut augmenter le temps de création quand les enfants entrent dans des projets.

    Les créations sont exploitées les lundis (45 minutes) avec deux groupes pendant que les autres groupes sont en autonomie (pas sur des maths) puis inversion. Autour d’une grande table, les enfants observent les créations d’un groupe. Pendant cette séance, l’important est que les enfants se parlent, s’expliquent. Les enfants ont une ardoise pour se lancer des petits défis, faire des tests, être actifs… Les enfants disent ce qu’ils voient, l’auteur de la création parlant en dernier.

    Même démarche le mardi avec les créations qui n’ont pas été observées le lundi. C’est par les discussions dans le groupe que va se construire une culture mathématique. Lors des créations, les enfants vont faire des rapprochements (c’est comme…), faire des propositions (Et si...). L’enseignant va chercher en même temps que ses élèves.

    Le jeudi et le vendredi, les créations qui ont suscité l’intérêt des élèves sont reprises et chacun travaille à partir de « l’idée de... » durant 15 minutes. L’idée doit être simple. Chacun va à son rythme et  à son niveau, s’en suit un temps de présentation et d’échanges sur les stratégies … La vie de la classe (gestion coopérative…) peut être utilisée pour faire des maths. Le jeudi après-midi, pendant 1h30 les élèves sont en ateliers maths : construction, manipulation (reprise du principe de la bonne idée en maternelle).

    Tous les vendredis, nouvelle création maths.

    Les concepts mathématiques sont créés pendant la discussion par l’échange d’idées.

     

    Quand les créations géométriques sont fréquentes, le regard peut être orienté sur la numération (demander de compter…).

    Quand une notion est comprise par tout le monde, une trace écrite est notée dans un cahier de référence.

     

    D’après R Jacquet, l’entrainement avec des exercices d’application produit des êtres soumis. Pour s’émanciper, faire des créations est indispensable.

     

    Martine, Marina et Ingrid

     

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